Mairie de Soues

C.C.A.S.

Espelette

 

 

Escapade au Pays Basque

 

 

 

Par un beau matin grisâtre et frileux, alors que les personnes partaient au travail, vers 07h du matin, des Souessois et Souessoises se sont rassemblés dans la cour de l’hôtel de ville.

En effet c’est ce jour-là que le car de chez Espiau était commandé pour amener ces participants de différentes générations en ballade dans le pays basque. Le car bleu se gara devant la Mairie, et Sébastien le chauffeur guide, les fit monter et installer dans ce vaisseau. Nous partîmes de notre nid Souessois pour prendre l’autoroute, direction ESPELETTE, un petit arrêt à l’aire d’Hastingue pour un encas chaud car le petit déjeuner était bien loin. La température extérieure, toujours humide et froide. Les « touristes » bien éduqués et respectueux sont remontés dans l’autobus pour s’acheminer vers la chocolaterie Anton à Espelette.

 

Inutile de vous dire que les estomacs attendaient impatiemment cette destination, enfin arrivés nous avons été guidé par l’odeur alléchante des effluves de chocolats. Dès l’entrée, le directeur de la chocolaterie nous fit asseoir et commença ces explications en suivant les décorations murales.

Lorsque le calme s'installa, l'explication démarra. Tout d’abord, les pays producteurs de cacao la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigéria, le Brésil, la Malaisie, l'Ile de Sao-Tomé puis l'Équateur que visite le directeur pour sélectionner les fèves. C’est le cacaoyer qui produit des fleurs, lesquelles donnent des cabosses, qui renferment les fèves et le beurre de cacao.

Les cabosses issues du mot espagnol « cabeza » qui signifie « tête » a été donné à ce fruit par les conquistadors espagnols car cela avait une forme qui leur faisait penser à la tête des aztèques, ensuite il nous déroula le processus de transformation de cette fleur :

  • Le séchage : on l’ouvre, on extrait les fèves, puis le beurre de cacao (pulpe blanchâtre), on fait sécher à même le sol au soleil, elles vont brunir, puis sont triées et nettoyées pour éliminer tout corps étranger. Elles finissent, dans des sacs de jutes qui seront acheminés vers leurs destinations.
  • La torréfaction : elles seront grillées minutieusement car la couleur et l'arôme du cacao dépendent de cette manipulation, en effet une excellente torrefaction permettra d'obtenir un excellent cacao.
  • Le concassage : il consiste à casser les fèves. A l'issue de cette étape le cacao se trouve en petit grains, appelé grué.
  • Le broyage : ce grué va être broyé pour obtenir la pate de cacao, cette pate contient aussi du beurre de cacao.
  • Le malaxage : la pâte de cacao sera malaxée avec du sucre pour former une pate épaisse et grossière qui va alimenter les broyeuses.
  • Puis un deuxième broyage qui permet d'effectuer une déshydratation pour obtenir la poudre de cacao qui est entrainée vers les conches (lourdes machines rotatives où la poudre est brassée pour obtenir un nouvel état liquide)
  • Le conchage : étape presque finale mais oh combien importante qui va permettre grâce au brassage d'éliminer toute humidité et odeurs acides mais surtout permettre d'obtenir un produit raffiné et homogène qui donnera toute sa finesse et son onctuosité au chocolat, cette étape peut durer plusieurs jours selon le résultat escompté.

Enfin l'étape finale qui consiste à abaisser la température de la pâte pour donner ce joli brillant au chocolat.

Après avoir bien écouté le directeur nous allons enfin arriver à la dégustation.

Il nous ouvre la porte de l'atelier, là nos sens sont envahis par la douce et enivrante odeur du chocolat, quelques explications de plus pour nous présenter son apprenti qui, une douille de chocolat fumant à la main, remplit contentieusement des moules pour nous faire déguster des petits cœurs de chocolat. Religieusement, Monsieur nous distribue, tel un curé l'hostie, des petits cœurs de ganache, et des petits cœurs de chocolat au lait feuilleté. Inutile de le dire, tout le monde a tendu sa main, même si la dégustation était avant le repas personne n’a laissé sa place et beaucoup en passant par la boutique ont ramené chez eux des souvenirs gustatifs de cette chocolaterie.

Le chocolat, rempli de bien fait, illumine jour-là notre journée à défaut de soleil.

 

Nous repartons avec Sébastien pour Espelette où nous allons apprécier le repas servi. Le silence se fit autour du repas pris dans un restaurant à Saint Pé Sur Nivelle, pendant que dehors la pluie cessa, un rayon de soleil apparut, nous laissant penser que notre future balade après le restaurant nous donnerait l’impression d’être des vacanciers à Saint-Jean-de-Luz.

 

Ce fut sans compter sur les états d’âme de Madame Météo, qui dès nos premiers pas à l’extérieur ouvrit grand les vannes.

Heureusement Saint-Jean-de-Luz est toujours aussi attrayante malgré la grisaille.

 

C’est tout naturellement que les pas des touristes Souessois se sont portés de la place Louis XIV, vers la rue piétonne et les remparts pour profiter de cette vue irréelle qu’est l’Océan.

 

L’après-midi humide et glacial, le vent ayant voulut lui aussi être de la partie, nos voyageurs n’ont pas manqué les magasins et plus particulièrement les achats de gâteaux basques, et de macarons.

 

Il était temps de retourner vers les Pyrénées, Sébastien nous attendant dans son joli car bleu, l’horaire a bien été respecté par les passagers de cette escapade.