Mairie de Soues

Patrimoine

Présentation de l'Eglise de Soues

D’où que vous arriviez dans Soues pendant les fêtes de fin d’années, vous avez sûrement remarqué l’église illuminée dont le clocher s’élance fièrement dans le ciel étoilé des Pyrénées.


C’est grâce à son emplacement stratégique dans notre village que l’église de Soues est visible de très loin.  Dès sa construction, elle occupe un emplacement  sur des  axes de communications essentiels puisque elle est au croisement de l’axe Nord/Sud sur la route qui relie Tarbes à Bagnères et l’axe est/ouest reliant Tarbes à Piétat.

 

Le bâtiment
L’église figure sur des anciennes lithographies datées de 1425 et 1543 et elle a sans doute été construite à partir de la chapelle du Château, maison dite du collège ou maison de Hys, avenue des Pyrénées face à l’ancien presbytère.
L’ancien clocher sera démoli en 1863  par Guillaume Courtade, charpentier à Arcizac-Adour  puis reconstruit ;  la commune sollicitera en aout 1864 une aide de l’Etat auprès du député Adolphe Fould afin de finir les travaux
La restauration de l’église, elle-même, va durer 18 ans, de 1875 à 1893 ; le bâtiment prend sa forme actuelle avec deux chapelles latérales et le porche d’entrée ; la sacristie est alors installée au Nord. Le cimetière entoure l’église au Nord et au Sud ;
En 1875, les travaux sont réalisés notamment par l’entreprise Dominique Failla,  le Maire se nommait alors Mr Senmartin.
La commune devra solliciter à nouveau un secours de l’état, en janvier 1891, pour terminer les travaux.


C’est sous le mandat de Mr  Dutrouilh, Maire de Soues, que le 1er Juillet 1914 une horloge sera commandée à M. Dulom  et placée sur  le clocher de l’église avant de devoir être remplacée en 1920.

 

Le cimetière :
C’est en 1947 que le cimetière initial sera désaffecté et transféré à l’emplacement actuel ;  au même  moment  les derniers restes de la Tour « du haut » sont démolis.
A cette époque,  la place et le périmètre de l’église prennent leur forme actuelle ; la pièce de la sacristie au Nord est démolie ; la sacristie est aménagée au Sud de l’église à l’emplacement actuel ; la Croix qui était au centre de la place est transférée sur le terre-plein contre l’église.

 

Le mobilier intérieur :
Le chœur et le retable central :


Le retable en bois peint pourrait être attribué à Dominique Ferrère (1723-1808), fils de Marc Ferrère (mort en 1754) et de Jeanne Monié, elle-même fille du maître papetier de Soues. Cet ensemble daterait alors de la 2° moitié du 18° siècle ; ceci est corroboré par l’écrit de M l’abbé Junca, curé de Soues (cf texte en lien « le curé de Soues en 1783 » : En 1783, " un traité a été passé par la paroisse pour des travaux importants  concernant « l’autel, le tabernacle, le retable, la chaire à prêcher et un confessionnal et faire dorer les dits ouvrages » ».


La statue de St Pierre, premier chef de l’Eglise du Christ, patron de la commune, préside cet ensemble ; on remarque les deux peintures consacrées à la naissance du Christ, une avec les bergers, l’autre avec les rois mages.
L’ensemble du retable central, la chaire, les boiseries latérales, allient les harmonies de vert, de bleu et de doré ; la lumière s’en dégage et invite à s’avancer vers Celui qui a inspiré tant de beauté.
Dans la chapelle de la Vierge, on remarque l’évocation de la grotte de Lourdes et Bernadette au dessus de la statue de Notre Dame. On doit à Mme Gabrielle Vignesoult la grande fresque latérale (2014) évoquant la scène des apparitions de Lourdes.

 

Dans la chapelle St Joseph, le retable est bien conservé ; il dénote les ferveurs populaires pour :
Sainte Germaine de Pibrac (31), morte en 1601 à 22 ans, patronne des bergers, des bergères et de la jeunesse chrétienne agricole féminine
Saint Sébastien (mort en 295 A.C.) est surtout invoqué pour lutter contre la peste et les épidémies en général. Cf. le « texte Saint Sébastien et la peste »)
Saint Roch (né en 1350) soignait les victimes de la peste et de toutes les maladies ; il fut d’après la légende lui-même atteint de la peste puis guéri par un ange ; un chien vint le secourir et lui porter du pain.


On notera par ailleurs le bénitier de marbre à l’entrée de l’Eglise, le baptistère et la statue en bois du baptême du Christ.

Le presbytère :
Jusqu’en 1824, le curé demeurait dans l’ancienne Tour dite du bas, en bas de la rue Maumus actuelle ; c’était la maison « Borgo » en 1777 ; elle figure sur le plan de la commune de 1885 sous le nom de maison « Péré ».  La commune louait pour le curé ce logement qui, pour l’abbé Junca, est (en 1783) « en assez bon état ; il y a sur le bas une cuisine, un salon et une cave, sur le haut il y a 2 chambres et un galetas ; il et à portée de l’Eglise ; il y a aussi un  jardin qui en dépend. »

La grande maison qui fait l’angle de l’avenue des Pyrénées et de la rue André Fourcade fut construite en 1820 par la commune (M. Baduel en était le  Maire) pour y loger le prêtre desservant. Le 23 Mars 1864, la commune achète à Mr Sarrabayrouse le terrain permettant l’agrandissement du jardin du presbytère.
 Le nouveau presbytère fut occupé par le curé de 1824 à 2005.
Ensuite, la maison sera mise en location par la commune.

 

Le pèlerinage à Piétat :
La chapelle de Piétat, restaurée en 1593, devient un lieu de pèlerinage suite aux guérisons attribuées à Notre Dame de Piétat lors de l’épidémie de peste des années 1652 à 1655 ; près de 30 pèlerinages y viennent chaque année.
Le pèlerinage des Souessois se déroule « lors de la fête de la St Roch » (écrit de l’abbé Junca en 1783)  et ont lieu maintenant le Lundi de Pentecôte.
Le grand Séminaire du diocèse est installé à Soues, dans le « Collège », à la restauration du diocèse,  de 1825 à 1827, pendant les travaux de réparation du bâtiment de Tarbes.

 

La paroisse de Soues :
L’église de Soues est desservie par un curé attitré jusqu’en 2011 ; à cette date, la paroisse forme un ensemble paroissial avec Barbazan Debat ; elle est desservie par le curé de Barbazan.
Depuis Septembre 2014, la paroisse est intégrée à l’ensemble pastoral du Sud Est de Tarbes composé de 14 communes, et desservie par les frères prémontrés du prieuré Notre dame des Neiges à Laloubère. Actuellement, c’est le frère Louis Marie qui en est le curé.  

 

Les soins apportés par la commune :
L’église fait régulièrement l’objet de travaux d’embellissement :
La commune a réalisé la restauration de la sacristie (2009) et la rénovation complète de l’électricité et de l’éclairage  (2010), le réaménagement des fonds baptismaux et du bénitier, la restauration du baldaquin et de la statue de St Pierre (2014).
La paroisse a financé la sonorisation (2010).

 

Monsieur Thibaut de Rouvray, Historien, Chargé d’Inventaire du Patrimoine au Département des Hautes-Pyrénées.

Source : Archives Départementales 

Partenaires : Conseil départemental et Conseil Régional